SOnam
un exemple de réussite
Avant de lire cet article, prenez connaissance de celui-ci:
Article «Le programme d’intégration jurassien des personnes issues de la migration»
Nous avons vu que le travail est un des vecteurs d’intégration. Il met en valeur les compétences et les ressources humaines et profite à tous les acteurs économiques. Voici un bel exemple de réussite d’adaptation sociale et professionnelle.
Par la force des choses, Sonam Asiktsang est contraint de quitter sa patrie et ose affronter l’inconnu pour rejoindre une destination où tout est à reconstruire. En 2012, il arrive ainsi au Jura avec son épouse et débute une nouvelle vie sociale et professionnelle en intégrant le programme d’insertion de l’AJAM.
À 36 ans, il s’engage dans une nouvelle formation. Le succès est loin d’être escompté et l’effort constant ne le rebute pas pour gravir les échelons et franchir les obstacles. Il cultive un mental gagnant et sème la bienveillance autour de lui. Certes, il peut compter sur l’accompagnement des autorités du pays d’accueil. Mais sa plus grande motivation, il la puise dans les liens du sang : il souhaite rendre ses parents, restés au pays, fiers de son parcours.
Comme depuis son enfance il a soutenu les activités du restaurant familial, son choix professionnel est tout tracé. Il intègre ainsi un programme d’apprentissage de cuisinier à l’Hôpital du Jura et, après trois ans, il décroche un CFC.
Le Job coach, M. Ferreira, l’aide à élaborer un CV pour l’encourager à se démarquer dans le monde professionnel. Sonam travaille ensuite au restaurant Komachi et à la Bonne Auberge à Delémont.
La période Covid vient chambouler ses plans. Il approche son Job coach pour lui parler d’un projet qui lui tient à cœur : pouvoir se mettre à son compte en ouvrant un restaurant tibétain. Enchanté par cette détermination, M. Ferreira l’accompagne dans ses démarches administratives afin de lui ouvrir les portes vers l’aboutissement de ses objectifs.
Ainsi Sonam monte un excellent dossier destiné à Creapole. Pour soutenir financièrement l’ouverture de son restaurant, il a recours au crowdfunding. Le Job coach met Sonam en lien avec une personne spécialisée dans l’enregistrement de vidéos professionnelles de présentation ; Sonam s’entoure des talents d’architectes d’intérieur pour créer l’ambiance tibétaine (Mme Jubin, Audry Patrick et Claude) ; un comptable, etc.
Peu à peu son ambition prend forme, se réalise, et Sonam continue son chemin. Il obtient son certificat de cafetier. En janvier, son rêve deviendra réalité et il ouvrira son établissement en Vieille Ville de Delémont à la rue de Fer 6. On pourra déguster des plats traditionnels tibétains, comme le Momo à la vapeur (ravioli fourré de viande ou de légumes qui s’accompagne en général de sauce piquante, et que Sonam propose déjà tous les samedis matins au marché delémontain), l’Himalayan burgur et des nouilles maison.
Aujourd’hui, Sonam finalise son projet. Cette intégration est le résultat de moult efforts. Il est infiniment reconnaissant de cette formidable hospitalité jurassienne reçue et des opportunités que l’État lui a offertes et qu’il a su saisir.
Désormais, son destin est étroitement lié la Vieille Ville de Delémont, qu’il affectionne particulièrement. Depuis son restaurant, il pourra contempler à l’envi sa ville de cœur. On ne peut que le féliciter pour le chemin parcouru, qui est un exemple de belle réussite ! On a plus qu’à lui souhaiter plein succès pour l’ouverture prochaine de son restaurant. Bon vent Sonam !
Pimprenelle
décembre 2021
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