S’investir sans compter, consacrer du temps et prendre des risques pour le bien de la société est le crédo de Mélanie Brulhart. Elle est l’exemple typique de la femme active et dévouée, qui aime relever des défis dans le domaine de la santé, de la formation et de la politique. Souriante et affable, cette femme dynamique sait garder de la fermeté dans ses objectifs et la réalisation de ses idéaux.

Parcours familial et scolaire lié à la Vieille Ville

Mélanie Brulhart est née à la rue de la Préfecture 10 à Delémont et ses souvenirs d’enfance sont gorgés de jeux et de moments heureux en Vieille Ville de Delémont. Dans la cour du château, bien sûr. Mais surtout en un lieu de rencontres, tenu par sa maman Pierrette et ses amies. Là, les dames accueillaient enfants, jeunes et adultes, tous animés par l’esprit du jeu. Cet endroit allait évidemment devenir la ludothèque municipale.

Alors qu’elle a 5 ans, son père et son oncle décident de construire une maison jumelée à Pleigne. La famille déménage et la maison devient le centre de gravité entre les deux familles. Des liens particuliers et forts se développent entre cousins. Ils restent inaltérables encore aujourd’hui (un des cousins n’est autre que Colin, l’éditeur de ce journal !). Sa maman est institutrice à Pleigne et son père exerce son activité à Delémont. Durant son adolescence, elle passe une grande partie de son temps chez sa copine Isabelle, habitant place de l’Hôtel de Ville, avec qui elle fait du scoutisme.

Lors de ses années lycéennes, elle vit en colocation à Porrentruy. En 1993, la flèche de Cupidon touche Pierre, lequel tombe amoureux de Mélanie, et ils ne se sont plus séparés. Ensuite, elle s’installe à Lausanne pour obtenir le diplôme fédéral de pharmacienne à l’école de pharmacie à l’université, tout en effectuant des remplacements d’étudiante-pharmacienne à la pharmacie Riat Ville à Delémont. Puis, elle s’installe en Vieille Ville de Delémont près de l’Hôtel de Ville. Mélanie et Pierre se marient, vivent à Delémont et deux enfants naissent de cette union, Maël et Cléa.

Politique depuis sa jeunesse

Depuis sa tendre enfance, elle suit son père dans les manifestations et au Restaurant du Bœuf. Sa maman féministe, qui a également été militante de la condition féminine, lui répétait souvent : « Si tu ne fais pas de politique, les autres la feront pour toi. » Fortement influencée par le milieu politique fréquenté par ses parents, elle adhère naturellement au parti socialiste dès ses 18 ans. Si bien que de 2015 à 2020, elle a été élue députée au Parlement jurassien.

Carrière dédiée à la santé publique

Sa carrière est dédiée à la santé publique : prendre soin des gens dans un cadre politique. Elle débute à la pharmacie Cattin Ville et elle rejoint ensuite la Pharmacie interjurassienne à Moutier en tant que pharmacienne-cheffe adjointe. Dans la foulée, elle se spécialise dans le domaine clinique en obtenant le certificat FPH afin de pouvoir travailler dans le domaine hospitalier (optimisation des traitements médicamenteux des patients en collaborant avec les médecins et les infirmiers). Par ailleurs, elle réalise au Jura une étude en gériatrie afin d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées et celle-ci est publiée en 2011 dans le « International Journal of Clinical Pharmacy » (journal européen de référence en pharmacie hospitalière). Toujours à la Pharmacie interjurassienne, elle met en place un système d’annonces des incidents liés aux médicaments pour éviter et prévenir les erreurs ainsi que les failles de la chaine du circuit du médicament.

Puis, elle travaille à PharmaSuisse en tant que co-responsable des affaires publiques. Sa mission est de suivre, du point de vue des pharmaciens, les consultations et décisions fédérales en matière de santé. En parallèle, appuyée par son équipe, elle supervise et corrige les cours de formation postgrade obligatoires, destinés aux pharmaciens suisses. Elle poursuit plusieurs projets, dont celui du nouveau modèle de prestations des pharmaciens, afin qu’ils soient reconnus comme fournisseurs de prestations et non seulement en tant que commerçants spécialisés de médicaments. Actuellement, le projet de loi est aux chambres fédérales et, après reconnaissance, des conventions avec les assureurs seront à établir.

Dernièrement, elle a été nommée à la tête du Service de la santé jurassien et elle entend bien développer des projets tels que les soins ambulatoires à la maison afin d’éviter l’hospitalisation. Elle constate que l’on arrive au bout du système de santé suisse dont les coûts sont insupportables. De plus, il y a un grand besoin de relève dans le secteur des soins. Le système est à repenser et il est nécessaire de puiser dans de nouvelles idées et de nouveaux projets. Quels beaux défis en perspective ! Et son rôle sera de coordonner le tout et de trouver les financements nécessaires.

Multiples activités

Parmi ses nombreuses activités, elle a soutenu les autres en s’occupant des examens des apprentis assistants en pharmacie ; elle a donné des cours dans le domaine de la santé communautaire et du social ; elle a fait partie de la Commission d’école du Collège et elle a été membre de la commission santé à la Fédération romande des consommateurs, du comité de Pharmasuisse et du Conseil d’administration de l’Hôpital du Jura.

Comme il n’y a rien de plus précieux que la santé, elle en prend soin en faisant de la course à pied (participation au semi-marathon StraLugano), un peu de fitness, du sauna parfois.

En définitive, une vie bien remplie. Avec un large sourire, elle ajoute que lorsqu’on fait les choses les unes après les autres, le succès est au bout de l’effort. Qui plus est, son évolution de carrière l’a ramenée en Vieille Ville, son lieu de prédilection.

À Mélanie, femme forte et pleine de qualités, on ne peut que lui souhaiter de continuer à provoquer sa chance pour réussir. Elle est un bel exemple pour toutes les femmes qui n’osent pas encore prendre leur place et qui ont toutes les compétences pour porter en avant leurs opinions et accomplir leurs objectifs.

Pimprenelle
décembre 2022

 

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