Un kiosque joue un rôle central dans la vie sociale et émotionnelle de la communauté en offrant un espace de rencontre et d’échange, en apportant un soutien précieux et en contribuant à la régulation des normes sociales. Cette dynamique renforce la cohésion et le bien-être collectif, illustrant l’importance des petits commerces locaux dans le tissu social.

100 ans de transmission familiale au Kiosque de l’Étang

L’histoire du kiosque de l’Étang est riche et évolutive, illustrant une remarquable capacité d’adaptation au fil des décennies. Initialement c’est un simple cabanon en bois, le petit local du « Bosco ». Il est racheté en 1924 par Charles Parrat, qui le gère avec sa fille Yvonne. En 1949, Lucia Binet, la seconde fille de Mme Parrat, reprend le flambeau. Plus tard, en 1983, Anne-Marie Binet, soutenue par son mari Bernard (fils de Lucia), assume la gestion du commerce jusqu’en 2017.

Nouvelle direction respectueuse de l’héritage

Depuis le 1er septembre 2017, Gojart Buleshkaj et son épouse en assurent la direction. Ils ont su préserver l’héritage de la famille Binet tout en faisant prospérer l’établissement grâce à un accueil chaleureux, un service impeccable et un sourire constant. Cette approche bienveillante et attentive a permis de maintenir une clientèle fidèle.

Adaptation aux évolutions culturelles et sociales

Au fil des décennies, le commerce a démontré une remarquable capacité d’adaptation aux évolutions culturelles et sociales de la région. À ses débuts, il proposait principalement du tabac et de la confiserie. Avec l’essor des grands magasins, la vente de confiseries a diminué, tandis que les journaux et magazines aux titres sensationnels, comme Ici Paris, France Dimanche, Paris Match, qui captivaient l’attention des lecteurs, ont pris une place centrale.

Diversifications face à l’ère numérique

Ensuite, avec l’avènement du numérique, les ventes de journaux ont chuté, passant par exemple de 80 exemplaires du Quotidien Jurassien à seulement 20 actuellement. Pour compenser cette perte, le kiosque a diversifié son offre en se tournant vers la vente de cigarettes et de billets de loterie, tels que l’EuroMillions et l’EuroDreams. Cette diversification, couplée à la proximité de la Poste et à la popularité des billets à gratter, a permis de maintenir un chiffre d’affaires stable : 50% provenant de la loterie, 30% des cigarettes, 15% des journaux et 5% des confiseries.

La famille Binet, gardienne de l’entretien du kiosque
et des traditions

Le kiosque a également connu ses premières transformations majeures en 1954, gagnant en espace, en lumière et en confort, et une seconde en 1984, marquant une période florissante pour la vente de journaux. La commune a tenté à plusieurs reprises de déplacer l’établissement, mais face au refus catégorique de la famille Binet, elle a abandonné. Le kiosque de l’Étang, sous la gestion de la famille Binet, est allé bien au-delà de sa fonction commerciale. Pour l’anecdote, à la demande de certains parents, il arrivait à Mme Binet de devoir réprimander les enfants désobéissants. On raconte, dans un esprit de plaisanterie, que même les journaux se tenaient au garde à vous en sa présence.

Célébration du centenaire et longue vie à la famille Buleshkaj

Pour marquer le centenaire du kiosque, un événement majeur dans son histoire, la famille Buleshkaj a offert café et surprises à tous ses clients, concluant les célébrations par un apéritif lors du marché traditionnel du samedi 29 juin.

Longue vie à la famille Buleshkaj et à ce lieu emblématique de convivialité qui célèbre fièrement ses 100 ans !

Pimprenelle
juillet 2024

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